Nabil BAHYA est, semble-t-il, habité par des visions géométriques des êtres et des choses verticalement, horizontalement, obliquement. C‘est un jeu de réflexion prismatique tout à fait singulier, et c’est ainsi qu’il entend «pourfendre » l’espace de la toile- monde, multipliant angles et côtés, en un fractionnement quasi mécanique, de plus en plus réduit en allant vers le centre. En somme, mise en équation si possible d’un genre de figuration volontairement occultée par ce qui pourrait être une abstraction froide et tout à fait impersonnelle, et dont le jeu d’angles et les notes de lumière constituent la matrice.
Cet espace ainsi fragmenté est cependant animé, en mouvement. Il y a un rythme d’ensemble qui fait vibrer les lignes, les fait se communiquer, s’enchevêtrer, formant une espèce, d’énigme structurée mais non indéchiffrable. C’est ce que l’artiste appelle peut-être « Portrait » sans que cela y paraisse. Au regard de démêler l’écheveau des formes.
Les tableaux de BAHYA ne sont cependant pas construits comme des puzzles.
On pourrait les désigner comme une anti-figuration, tellement la réalité perçue par l’artiste ressemble à un amas de bric lumineux et contrastants, présentés avec méthode.
Abderrehman BENHAMZA
It seems that Nabil Bahya, is inhabited by geometric visions of people and things vertically, horizontally, sideways. It is a game of prismatic reflexion all together singular, and that is how he intends to “set about” the space of the world-canvas, multiplying angles and sides, in a quasi-mechanical fragmentation, more and more reduced when heading for the centre.
As a matter of fact, putting an equation; if that is possible; of a kind of representation voluntarily obscure by something that would be a cold abstraction and utterly impersonal, with a game of angles, and the notes of light that constitute the matrix.
This space thus fragmented is nonetheless animated, in movement. There is a rhythm of ensemble that makes the lines vibrate, communicate, entangled, forming a species of structured enigma but not indecipherable. That is what the artist himself calls “portraits” without it being obvious. It is up to the beholder to disentangle the twist.
Bahya’s paintings are not constructed as puzzles. We may designate them as anti-figurative art, so much the reality perceived by the artist resembles a pile of luminous and contrasting bits presented methodically.
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